mercredi 21 mars 2012

Et on continue!

Je m'aperçois que cela fait un petit moment que je n'ai pas écrit de billet sur ce blogue! Tout va pour le mieux, la grève tant attendue par tous (oui oui!) n'a finalement pas eu lieu... C'était beaucoup de bruit pour finalement pas grand chose... Il ne reste plus que deux semaines et demi de cours et le semestre sera terminé. Ensuite, je devrai faire 12h de permanence alors que les élèves seront en vacances. Fun! Bref.
Le 1 er avril, nous allons aller visiter une cabane à sucre située à 1h30 d'Halifax. Apparemment, c'est une très bonne année pour le sirop d'érable car il faut qu'il fasse frais la nuit et chaud la journée. Samedi dernier, c'était la St Patrick, et je peux vous dire que c'est la plus grosse fête en Nouvelle-Ecosse! Les gens étaient habillés de vert, et tous les pubs d'Halifax étaient remplis. Il fallait attendre une heure pour pouvoir rentrer dans l'un d'entre eux. C'était vraiment plus une grosse beuverie qu'une célébration en tous cas.
Il ne reste plus qu'un mois et demi avant mon retour en France, et les choses commencent à s'accélérer dans ma tête: trouver du travail, trouver un job d'été, finir le mémoire, etc. Je vous dis à plus tard!

lundi 27 février 2012

Mon stage à Marseille

Si vous ne désirez pas quitter la France, ou que vous vous sentiez déjà à l’étranger comme moi, vous avez la possibilité de rester sur place et effectuer votre stage du M2. Après la plus belle université de Ruy et la luxueuse de Marine voir d'autres, je vous invite à découvrir mon modeste organisme de stage, afin de dépasser les stéréotypes disant qu'enseigner le FLE est le métier le plus noble au monde. Je suis stagiaire, depuis le mois d'octobre, dans une association présente à Marseille depuis 1883, La Fraternité de la belle de mai. Elle propose ses services surtout aux habitants du 2ème et 3ème arrondissement à Marseille et plus particulièrement le quartier de la Belle de mai. Comme son nom l’indique, la Fraternité n’est pas un véritable centre de langue mais un lieu de partage et d’échange : partage d’idées et échanges d’expériences ainsi que de cultures dans une ambiance fraternelle. Son premier enjeu est de rompre l’isolement des individus et essayer de les réinsérer socialement à travers plusieurs moyens dont la formation linguistique. Chaque jour, on reçoit essentiellement des adultes analphabètes issues d'un milieu défavorisé, et qui viennent apprendre à lire et écrire pour pouvoir s’intégrer dans la société. Dans de telles conditions, il ne suffit pas simplement de leur transmettre un savoir mais aussi des repères sociaux et culturels. Ainsi, mon rôle n’est pas seulement de leur enseigner le français, mais aussi  de créer un climat détendu qui leur permette de s’exprimer librement, en leur proposant des activités ludiques qui visent l’acquisition d’un savoir, savoir faire et savoir être. Pour cela, je m’inspire de mes cours du M1 et j’essaye de les adapter à l’age de mes apprenants.
Enfin, je mesure l'ampleur de la tâche, mais le sourire  de chacun et les progrès réalisés  à la fin de chaque séance m'encourage et me donne de l’énergie pour continuer ce beau métier !! J’espère que vous êtes d’accord avec moi !
salem
Rosa 
                                                              
                                                              Mon groupe du matin
                                                                   Ma tutrice

vendredi 24 février 2012

Helsinki- Suomi

Alors moi je suis à Helsinki. Je voulais voir le système scolaire finlandais reconnu pour être l’un sinon le meilleur du monde. Je suis donc venue, j’ai vu…Je suis assistante Comenius dans un établissement qui accueille les élèves de l’école primaire au lycée. Ils peuvent commencer le français à 10 ans. Le niveau B1 est demandé pour le bac.
Mon rôle n'était pas bien fixé au départ, mais j'ai réussi à me faire une place même si la position d'assistante ne reste jamais très évidente et dépend des enseignants. Je travaille avec deux professeures de français finlandaises, elles sont à l'écoute et ouvertes à mes projets. Elles ont cependant un programme à suivre ainsi que des manuels et il faut faire avec...Je n'ai pas de classe à moi, mais j'interviens dans 12 classes : des grade 5th au lycée. J'ai pu mettre en place des projets dans la plupart des classes, mais parfois ça n'est pas facile étant donné les contraintes extérieures à la classe (emploi du temps qui change toutes les six semaines, beaucoup de festivités organisées...)
De plus, il est bon de savoir que les élèves sont assez timides ici, à partir de la classe 7 (13 ans), on ne peut pas dire qu'ils aiment participer en classe c'est assez général, mais en français davantage car c'est une langue qu'ils pensent ne pas assez maitriser pour parler. Il n'est donc pas rare de croire que l'on ne parle qu'aux murs...c'est parfois destabilisant, mais on s'y fait et tente malgré tout d'essayer de voir s'ils ont compris, s'ils ont un problème ou quelque chose à ajouter...Je ne me sens pas mauvaise langue, c'est une remarque générale.
Certains aspects sont différents de la France tels que l’organisation de la journée par exemple, avec des cours qui finissent dès 14h pour les plus petits. D’autres sont les mêmes comme la notation. Ils rencontrent aussi des problèmes de discipline, n’allez pas croire que les petits finlandais sont de parfaits petits anges, ce sont des êtres humains :)


Quand un professeur est absent il est immédiatement remplacé, que ce soit par un de ses collègues, même si ça n'est pas sa matière ou bien par quelqu'un extèrieur.
Pas de redoublement, et ça marche plutôt bien, certains élèves ont plus de difficultés que d’autres mais ils sont bien entourés pour pouvoir rester dans le train en marche.
Au lycée, le concept des matières à la carte me surprend un peu, et je crois que faisant partie des pauvres profs qui enseignent une matière optionnelle, je ne m’habituerai pas au va-et –vient des élèves toutes les six semaines.
A part ça, la vie est agréable ici, même avec les – 20 degrés. Je n’arrive cependant pas à pointer du doigt ce qui me plaît, c’est un tout, ça marche bien. Si on me demande d’en dire davantage :
> sur la nourriture je dirais : pas vraiment de goût mais de bonnes pâtisseries (qui m’ont valu quelques kilos d’ailleurs)
>les transports marchent bien même avec la neige, pas le chaos du sud de la France. Par contre quand on veut voyager un peu, ça coûte assez cher.  
>le système de santé : pour les enfants ça va, les adultes c’est un peu plus compliqué
>Je trouve des points surprenants comme l’alcool, par exemple, mais on s’y fait et puis on n’est pas obligé de devenir alcoolique non plus, simplement on s’habitue à voir cette tendance à la beuverie du week-end.

>presque tout le monde parle anglais
>je sèche un peu, mais si vous avez des questions !!






Deux photos prises au même endroit avec quelques mois d'intervalle. Sur la première la veste n'était pas loin c'était juste pour la photo. Néanmoins, vous pouvez voir la différence.




mercredi 22 février 2012

Stage Comenius à Séville

Muy Buenas a todos,
je suis depuis fin septembre à Séville. Je suis en contrat Comenius et je travaille dans 2 Colegios : un dans le centre de Séville (qui est l'équivalent d'un collège et lycée), l'autre dans la proche banlieue (un collège). Les apprenants ont des niveaux de A1 à petit B1. Je travaille en collaboration étroite avec 2 professeurs de français, un pour chaque établissement. Il y a bien entendu un programme à suivre et un livre avec lequel travailler, cela n'empêche pas de pouvoir présenter des activités que j'ai préparé. Je suis sensée aider les élèves à améliorer l'oral, la prononciation, la conversation. J'ai été très bien accueillie par les 2 professeurs de français, par les autres professeurs et également par les élèves. Le gros point positif est qu'il ne faut pas beaucoup relancer les élèves pour qu'ils participent en classe. Qu'ils sachent ou non la réponse, qu'ils aiment ou non la matière, ces apprenants sont toujours participatifs, ce qui donne un rythme et une bonne ambiance en classe et facilite le travail de l'assistante de conversation que je suis. Je fais aussi les évaluations orales de fin de trimestre, ce qui me permet notamment de mieux connaître la culture sévillane. Le point négatif et bien c'est que le français est considéré (par les responsables) comme étant une matière secondaire, au même titre que...le dessin, la technologie. C'est quelque chose que je ressens institutionnellement, la section français n'a pas de moyens alloués.
J'ai aussi découvert une ville et une région absolument magnifiques. Les monuments arabo-andalous, chers à mon coeur, son conservés comme des bijoux. Mes yeux n'avaient jamais vu autant de beauté concentrée dans une même zone géographique. J'habite dans un quartier populaire, San Pablo, ce qui me va bien, en colocation avec des "trabajadores", comme moi. Trouver un appart ou une colocation n'est pas vraiment difficile, même si en arrivant j'ai eu des difficultés parce que je suis arrivée en même temps que les erasmus. En effet, il y en a beaucoup, Séville étant une ville faîte pour la fête.
Je suis également en terre flamenca. Ici, dans la rues, les gens fredonnent des chants flamencos, les filles et femmes possèdent toutes la tenue traditionnelle.
Bref, tout se passe bien sous le soleil qui recommence à chauffer. J'ai fait ce qu'il faut pour m'intégrer et de l'autre côté, on m'a fait une place.
Bon courage à vous, bonne route.
La Giralda, Séville

Dans une rue de Grenade
"Compo"


Cours de français Colegio Buen Pastor


Mon stage au Caire

Salam Aleykum !
Que la paix soit sur vous !

Qu’elle soit aussi sur l’Egypte ! Oh, très chère, si peu de paix tu as eu cette année ! Tellement de cris as-tu poussés, combien de coups as-tu reçus, combien de sang as-tu laissé coulé ! (STOP)

Faire son stage au Caire, c’est vivre dans un pays postrévolutionnaire et encore instable.
C’est aussi vivre dans un pays où les gens aiment : s’aiment, aiment leur pays, leurs traditions, leurs principes, leur religion, leur famille,… C’est vivre seule dans une capitale surpeuplée où il y a toujours quelqu’un pour t’aider. C’est vivre en oubliant ce qu’organisation veut dire : on dort à toute heure, on mange à toute heure, on part au travail à toute heure, aucun emploi du temps, plus aucun rythme de repas, on oublie si on dort le jour ou la nuit, il m’aura fallu presque plus de deux mois pour apprendre à vivre sans rythme fixe, un enfer au début, un vrai travail d’adaptation par la suite.
J’habite au Nord de la ville dans un quartier populaire. Rien de très intéressant à faire ou à voir : des immeubles, des vendeurs ambulants, des petites épiceries de quartier, des rues sales. Mais je m’y plais beaucoup. Je suis entre les quartiers chics les plus au nord et la zone rouge de Tahrir à 20 minutes au Sud, tout le quartier historique à 20 minutes à l’Est.
Ne vous méprenez pas, quand je dis 20 minutes, c’est une utopie, un trajet de 20 minutes ici il faut parfois les compter en heures à patienter dans un taxi qui ne ressemble plus à une voiture. Ne vous inquiétez pas on prend goût à regarder par la fenêtre, à baragouiner avec le chauffeur, à apprécier cette musique si spéciale (spécial taxi).
Je travaille dans deux écoles : une école chrétienne pour garçons dont la grande majorité sont musulmans, ils sont d’un milieu social moyen, le français y est langue de scolarisation, ils ont un niveau B1 et une école américaine très huppée pour égyptiens fortunés (école mixte), le français y est langue seconde, ils ont un niveau A1-A2.
J’aime beaucoup mes deux écoles, il s’agit de deux expériences radicalement différentes. Il faut donc s’adapter pas à un mais à deux établissements. Nous n'avons pas la même culture éducative ni la même culture du travail mais tout çà s'apprend.
Vous savez quoi, j’aime tellement être en Egypte que j’ai pas envie de vous dire combien c’est génial d’être ici, vous risqueriez de venir piquer ma place !



mardi 21 février 2012

Institut Des Langues au Mozambique

Bonjour à tous,

voici le temps où regardant les annonces du net les yeux commencent à briller et les cerveaux s'enflammer aux noms des destinations exotiques. On commence à rêver en quelques sortes, on a des images plein la tête, c'est dur de se concentrer... quel choix je vais faire bon sang ? Et les dossiers de candidatures qu'il faut remettre bientôt...

Avant donc de parler de ma situation ici (au Mozambique) je donnerai un petit conseil...
Regardez tous les paramètres de l'offre, sans exception, et assurez vous que vous êtes prêts pour cela.
Est-ce que vous pouvez vivre dans le pays avec la bourse allouée par exemple? Ce n'est pas si évident.
Y-a-t-il un logement ? En trouver n'est pas toujours facile, et demande beaucoup d'énergie dans un pays nouveau. Soyez extrêmement critique et vigilant. M. Springer n'a cessé de le répéter : ce sera une année pleine de surprises. Donc limitez-les.
Soyez vraiment attentifs à tout, renseignez vous (très) bien sur le pays avant de partir, rencontrez des gens qui en reviennent. Et, là, je pense, que vous serez ok pour partir.

Pour ma part je travaille dans la capitale du Mozambique, la dénommée Maputo. Au sein de cette grande ville calquée sur nos villes occidentales, je travaille dans un structure d'état, une école publique où on enseigne l'anglais, le français, le portugais ,le chinois...
Mes collègues de travail sont mozambicains mais ont suivi le même cursus que nous en France. 
J'ai cours tous les matins avec la même classe (une quinzaine de jeunes entre 17 et 24 ans). Au premier trimestre, j'avais un niveau B2, et ce trimestre, un niveau A2.
L'expérience est très bonne et féconde pour se former en tant que prof. J'apprends beaucoup et l'opportunité du stage est de réserver suffisamment de temps libre pour se concentrer sur la préparation des cours et la réflexion sur sa pratique, qui est tout juste naissante.

Vous pouvez allez jeter un oeil sur mon blogue où j'ai donné plus de détails techniques, ou m'écrire directement en demandant mon mail à M. Springer.

Je vous souhaite une bonne journée et d'excellentes recherches.

Thibaud

인천 알리앙스 프랑세즈 - Alliance Française d'Incheon (Corée du sud)

안녕하세요 ! Bonjour à tous !



Quant à moi, je me trouve en Corée depuis septembre 2011 à Incheon, une ville portuaire à 50 km de la capitale Séoul (déjà presque 6 mois que je suis là-bas, ça passe vraiment trop vite!). Je suis donc professeure de française dans une petite Alliance Française de 6 professeurs (4 Coréens, 1 Français et moi-même) aidés de 4 assistants de langues. L'ambiance est plutôt sympathique et "familiale" ; on passe beaucoup de temps à travailler ensemble mais aussi à prendre du bon temps ensemble : au Caffé Bene du coin (une célèbre chaîne de café façon starbuck à la coréenne) ou au restaurant par exemple... Bref, tradition asiatique oblige, il faut accepter de passer pratiquement tout son temps libre (parfois même ses jours de repos) avec ses collègues de travail ! Éprouvant au début, souvent énervant par la suite, mais on finit par s'y habituer et même à trouver ça agréable (parfois ;-).

J'ai en charge des classes très variées (A1, A2, B1, DELF B1) et très hétérogènes (enfants, lycéens, étudiants, adultes), ce qui me permet d'être confrontée à toutes sortes de publics avec des motivations variées et de me former à tous les niveaux du CECR ; c'est vraiment très instructif ! De plus, grâce à l'Institut Français de Séoul, j'ai pu obtenir mon habilitation pour être examinatrice/correctrice du DELF et bientôt du DALF (les 2 et 3 mars prochain pour être précise) et j'ai également pu bénéficier d'un stage de formation à l'utilisation de la chanson francophone en classe de FLE. Grâce à ce stage, je vais prochainement partir à travers la Corée pour former des professeurs coréens de français à l'utilisation pédagogique de la chanson... Tout un programme !

Bonne réussite à tous !


이자벨