mercredi 22 février 2012

Mon stage au Caire

Salam Aleykum !
Que la paix soit sur vous !

Qu’elle soit aussi sur l’Egypte ! Oh, très chère, si peu de paix tu as eu cette année ! Tellement de cris as-tu poussés, combien de coups as-tu reçus, combien de sang as-tu laissé coulé ! (STOP)

Faire son stage au Caire, c’est vivre dans un pays postrévolutionnaire et encore instable.
C’est aussi vivre dans un pays où les gens aiment : s’aiment, aiment leur pays, leurs traditions, leurs principes, leur religion, leur famille,… C’est vivre seule dans une capitale surpeuplée où il y a toujours quelqu’un pour t’aider. C’est vivre en oubliant ce qu’organisation veut dire : on dort à toute heure, on mange à toute heure, on part au travail à toute heure, aucun emploi du temps, plus aucun rythme de repas, on oublie si on dort le jour ou la nuit, il m’aura fallu presque plus de deux mois pour apprendre à vivre sans rythme fixe, un enfer au début, un vrai travail d’adaptation par la suite.
J’habite au Nord de la ville dans un quartier populaire. Rien de très intéressant à faire ou à voir : des immeubles, des vendeurs ambulants, des petites épiceries de quartier, des rues sales. Mais je m’y plais beaucoup. Je suis entre les quartiers chics les plus au nord et la zone rouge de Tahrir à 20 minutes au Sud, tout le quartier historique à 20 minutes à l’Est.
Ne vous méprenez pas, quand je dis 20 minutes, c’est une utopie, un trajet de 20 minutes ici il faut parfois les compter en heures à patienter dans un taxi qui ne ressemble plus à une voiture. Ne vous inquiétez pas on prend goût à regarder par la fenêtre, à baragouiner avec le chauffeur, à apprécier cette musique si spéciale (spécial taxi).
Je travaille dans deux écoles : une école chrétienne pour garçons dont la grande majorité sont musulmans, ils sont d’un milieu social moyen, le français y est langue de scolarisation, ils ont un niveau B1 et une école américaine très huppée pour égyptiens fortunés (école mixte), le français y est langue seconde, ils ont un niveau A1-A2.
J’aime beaucoup mes deux écoles, il s’agit de deux expériences radicalement différentes. Il faut donc s’adapter pas à un mais à deux établissements. Nous n'avons pas la même culture éducative ni la même culture du travail mais tout çà s'apprend.
Vous savez quoi, j’aime tellement être en Egypte que j’ai pas envie de vous dire combien c’est génial d’être ici, vous risqueriez de venir piquer ma place !



1 commentaire:

  1. Merci pour es renseignements;
    J'ai quelques petites questions :
    quand tu dis que tu n'as pas d'emploi du temps, pourquoi ? Meme dans l'école américaine ?
    Comment sont les élèves (comportement) ?
    Pourquoi 2 écoles, c'était prévu dès le départ ?
    Au total, tu interviens combien d'heures ?
    Sinon, au niveau plus pratique :
    Tu es payée combien ?
    Tu as du chercher ton logement toi-même ? Combien paies-tu ?

    Tu as pu quand même faire un peu de tourisme ?
    Bon courage pour la suite.

    Anne

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