lundi 27 février 2012

Mon stage à Marseille

Si vous ne désirez pas quitter la France, ou que vous vous sentiez déjà à l’étranger comme moi, vous avez la possibilité de rester sur place et effectuer votre stage du M2. Après la plus belle université de Ruy et la luxueuse de Marine voir d'autres, je vous invite à découvrir mon modeste organisme de stage, afin de dépasser les stéréotypes disant qu'enseigner le FLE est le métier le plus noble au monde. Je suis stagiaire, depuis le mois d'octobre, dans une association présente à Marseille depuis 1883, La Fraternité de la belle de mai. Elle propose ses services surtout aux habitants du 2ème et 3ème arrondissement à Marseille et plus particulièrement le quartier de la Belle de mai. Comme son nom l’indique, la Fraternité n’est pas un véritable centre de langue mais un lieu de partage et d’échange : partage d’idées et échanges d’expériences ainsi que de cultures dans une ambiance fraternelle. Son premier enjeu est de rompre l’isolement des individus et essayer de les réinsérer socialement à travers plusieurs moyens dont la formation linguistique. Chaque jour, on reçoit essentiellement des adultes analphabètes issues d'un milieu défavorisé, et qui viennent apprendre à lire et écrire pour pouvoir s’intégrer dans la société. Dans de telles conditions, il ne suffit pas simplement de leur transmettre un savoir mais aussi des repères sociaux et culturels. Ainsi, mon rôle n’est pas seulement de leur enseigner le français, mais aussi  de créer un climat détendu qui leur permette de s’exprimer librement, en leur proposant des activités ludiques qui visent l’acquisition d’un savoir, savoir faire et savoir être. Pour cela, je m’inspire de mes cours du M1 et j’essaye de les adapter à l’age de mes apprenants.
Enfin, je mesure l'ampleur de la tâche, mais le sourire  de chacun et les progrès réalisés  à la fin de chaque séance m'encourage et me donne de l’énergie pour continuer ce beau métier !! J’espère que vous êtes d’accord avec moi !
salem
Rosa 
                                                              
                                                              Mon groupe du matin
                                                                   Ma tutrice

vendredi 24 février 2012

Helsinki- Suomi

Alors moi je suis à Helsinki. Je voulais voir le système scolaire finlandais reconnu pour être l’un sinon le meilleur du monde. Je suis donc venue, j’ai vu…Je suis assistante Comenius dans un établissement qui accueille les élèves de l’école primaire au lycée. Ils peuvent commencer le français à 10 ans. Le niveau B1 est demandé pour le bac.
Mon rôle n'était pas bien fixé au départ, mais j'ai réussi à me faire une place même si la position d'assistante ne reste jamais très évidente et dépend des enseignants. Je travaille avec deux professeures de français finlandaises, elles sont à l'écoute et ouvertes à mes projets. Elles ont cependant un programme à suivre ainsi que des manuels et il faut faire avec...Je n'ai pas de classe à moi, mais j'interviens dans 12 classes : des grade 5th au lycée. J'ai pu mettre en place des projets dans la plupart des classes, mais parfois ça n'est pas facile étant donné les contraintes extérieures à la classe (emploi du temps qui change toutes les six semaines, beaucoup de festivités organisées...)
De plus, il est bon de savoir que les élèves sont assez timides ici, à partir de la classe 7 (13 ans), on ne peut pas dire qu'ils aiment participer en classe c'est assez général, mais en français davantage car c'est une langue qu'ils pensent ne pas assez maitriser pour parler. Il n'est donc pas rare de croire que l'on ne parle qu'aux murs...c'est parfois destabilisant, mais on s'y fait et tente malgré tout d'essayer de voir s'ils ont compris, s'ils ont un problème ou quelque chose à ajouter...Je ne me sens pas mauvaise langue, c'est une remarque générale.
Certains aspects sont différents de la France tels que l’organisation de la journée par exemple, avec des cours qui finissent dès 14h pour les plus petits. D’autres sont les mêmes comme la notation. Ils rencontrent aussi des problèmes de discipline, n’allez pas croire que les petits finlandais sont de parfaits petits anges, ce sont des êtres humains :)


Quand un professeur est absent il est immédiatement remplacé, que ce soit par un de ses collègues, même si ça n'est pas sa matière ou bien par quelqu'un extèrieur.
Pas de redoublement, et ça marche plutôt bien, certains élèves ont plus de difficultés que d’autres mais ils sont bien entourés pour pouvoir rester dans le train en marche.
Au lycée, le concept des matières à la carte me surprend un peu, et je crois que faisant partie des pauvres profs qui enseignent une matière optionnelle, je ne m’habituerai pas au va-et –vient des élèves toutes les six semaines.
A part ça, la vie est agréable ici, même avec les – 20 degrés. Je n’arrive cependant pas à pointer du doigt ce qui me plaît, c’est un tout, ça marche bien. Si on me demande d’en dire davantage :
> sur la nourriture je dirais : pas vraiment de goût mais de bonnes pâtisseries (qui m’ont valu quelques kilos d’ailleurs)
>les transports marchent bien même avec la neige, pas le chaos du sud de la France. Par contre quand on veut voyager un peu, ça coûte assez cher.  
>le système de santé : pour les enfants ça va, les adultes c’est un peu plus compliqué
>Je trouve des points surprenants comme l’alcool, par exemple, mais on s’y fait et puis on n’est pas obligé de devenir alcoolique non plus, simplement on s’habitue à voir cette tendance à la beuverie du week-end.

>presque tout le monde parle anglais
>je sèche un peu, mais si vous avez des questions !!






Deux photos prises au même endroit avec quelques mois d'intervalle. Sur la première la veste n'était pas loin c'était juste pour la photo. Néanmoins, vous pouvez voir la différence.




mercredi 22 février 2012

Stage Comenius à Séville

Muy Buenas a todos,
je suis depuis fin septembre à Séville. Je suis en contrat Comenius et je travaille dans 2 Colegios : un dans le centre de Séville (qui est l'équivalent d'un collège et lycée), l'autre dans la proche banlieue (un collège). Les apprenants ont des niveaux de A1 à petit B1. Je travaille en collaboration étroite avec 2 professeurs de français, un pour chaque établissement. Il y a bien entendu un programme à suivre et un livre avec lequel travailler, cela n'empêche pas de pouvoir présenter des activités que j'ai préparé. Je suis sensée aider les élèves à améliorer l'oral, la prononciation, la conversation. J'ai été très bien accueillie par les 2 professeurs de français, par les autres professeurs et également par les élèves. Le gros point positif est qu'il ne faut pas beaucoup relancer les élèves pour qu'ils participent en classe. Qu'ils sachent ou non la réponse, qu'ils aiment ou non la matière, ces apprenants sont toujours participatifs, ce qui donne un rythme et une bonne ambiance en classe et facilite le travail de l'assistante de conversation que je suis. Je fais aussi les évaluations orales de fin de trimestre, ce qui me permet notamment de mieux connaître la culture sévillane. Le point négatif et bien c'est que le français est considéré (par les responsables) comme étant une matière secondaire, au même titre que...le dessin, la technologie. C'est quelque chose que je ressens institutionnellement, la section français n'a pas de moyens alloués.
J'ai aussi découvert une ville et une région absolument magnifiques. Les monuments arabo-andalous, chers à mon coeur, son conservés comme des bijoux. Mes yeux n'avaient jamais vu autant de beauté concentrée dans une même zone géographique. J'habite dans un quartier populaire, San Pablo, ce qui me va bien, en colocation avec des "trabajadores", comme moi. Trouver un appart ou une colocation n'est pas vraiment difficile, même si en arrivant j'ai eu des difficultés parce que je suis arrivée en même temps que les erasmus. En effet, il y en a beaucoup, Séville étant une ville faîte pour la fête.
Je suis également en terre flamenca. Ici, dans la rues, les gens fredonnent des chants flamencos, les filles et femmes possèdent toutes la tenue traditionnelle.
Bref, tout se passe bien sous le soleil qui recommence à chauffer. J'ai fait ce qu'il faut pour m'intégrer et de l'autre côté, on m'a fait une place.
Bon courage à vous, bonne route.
La Giralda, Séville

Dans une rue de Grenade
"Compo"


Cours de français Colegio Buen Pastor


Mon stage au Caire

Salam Aleykum !
Que la paix soit sur vous !

Qu’elle soit aussi sur l’Egypte ! Oh, très chère, si peu de paix tu as eu cette année ! Tellement de cris as-tu poussés, combien de coups as-tu reçus, combien de sang as-tu laissé coulé ! (STOP)

Faire son stage au Caire, c’est vivre dans un pays postrévolutionnaire et encore instable.
C’est aussi vivre dans un pays où les gens aiment : s’aiment, aiment leur pays, leurs traditions, leurs principes, leur religion, leur famille,… C’est vivre seule dans une capitale surpeuplée où il y a toujours quelqu’un pour t’aider. C’est vivre en oubliant ce qu’organisation veut dire : on dort à toute heure, on mange à toute heure, on part au travail à toute heure, aucun emploi du temps, plus aucun rythme de repas, on oublie si on dort le jour ou la nuit, il m’aura fallu presque plus de deux mois pour apprendre à vivre sans rythme fixe, un enfer au début, un vrai travail d’adaptation par la suite.
J’habite au Nord de la ville dans un quartier populaire. Rien de très intéressant à faire ou à voir : des immeubles, des vendeurs ambulants, des petites épiceries de quartier, des rues sales. Mais je m’y plais beaucoup. Je suis entre les quartiers chics les plus au nord et la zone rouge de Tahrir à 20 minutes au Sud, tout le quartier historique à 20 minutes à l’Est.
Ne vous méprenez pas, quand je dis 20 minutes, c’est une utopie, un trajet de 20 minutes ici il faut parfois les compter en heures à patienter dans un taxi qui ne ressemble plus à une voiture. Ne vous inquiétez pas on prend goût à regarder par la fenêtre, à baragouiner avec le chauffeur, à apprécier cette musique si spéciale (spécial taxi).
Je travaille dans deux écoles : une école chrétienne pour garçons dont la grande majorité sont musulmans, ils sont d’un milieu social moyen, le français y est langue de scolarisation, ils ont un niveau B1 et une école américaine très huppée pour égyptiens fortunés (école mixte), le français y est langue seconde, ils ont un niveau A1-A2.
J’aime beaucoup mes deux écoles, il s’agit de deux expériences radicalement différentes. Il faut donc s’adapter pas à un mais à deux établissements. Nous n'avons pas la même culture éducative ni la même culture du travail mais tout çà s'apprend.
Vous savez quoi, j’aime tellement être en Egypte que j’ai pas envie de vous dire combien c’est génial d’être ici, vous risqueriez de venir piquer ma place !



mardi 21 février 2012

Institut Des Langues au Mozambique

Bonjour à tous,

voici le temps où regardant les annonces du net les yeux commencent à briller et les cerveaux s'enflammer aux noms des destinations exotiques. On commence à rêver en quelques sortes, on a des images plein la tête, c'est dur de se concentrer... quel choix je vais faire bon sang ? Et les dossiers de candidatures qu'il faut remettre bientôt...

Avant donc de parler de ma situation ici (au Mozambique) je donnerai un petit conseil...
Regardez tous les paramètres de l'offre, sans exception, et assurez vous que vous êtes prêts pour cela.
Est-ce que vous pouvez vivre dans le pays avec la bourse allouée par exemple? Ce n'est pas si évident.
Y-a-t-il un logement ? En trouver n'est pas toujours facile, et demande beaucoup d'énergie dans un pays nouveau. Soyez extrêmement critique et vigilant. M. Springer n'a cessé de le répéter : ce sera une année pleine de surprises. Donc limitez-les.
Soyez vraiment attentifs à tout, renseignez vous (très) bien sur le pays avant de partir, rencontrez des gens qui en reviennent. Et, là, je pense, que vous serez ok pour partir.

Pour ma part je travaille dans la capitale du Mozambique, la dénommée Maputo. Au sein de cette grande ville calquée sur nos villes occidentales, je travaille dans un structure d'état, une école publique où on enseigne l'anglais, le français, le portugais ,le chinois...
Mes collègues de travail sont mozambicains mais ont suivi le même cursus que nous en France. 
J'ai cours tous les matins avec la même classe (une quinzaine de jeunes entre 17 et 24 ans). Au premier trimestre, j'avais un niveau B2, et ce trimestre, un niveau A2.
L'expérience est très bonne et féconde pour se former en tant que prof. J'apprends beaucoup et l'opportunité du stage est de réserver suffisamment de temps libre pour se concentrer sur la préparation des cours et la réflexion sur sa pratique, qui est tout juste naissante.

Vous pouvez allez jeter un oeil sur mon blogue où j'ai donné plus de détails techniques, ou m'écrire directement en demandant mon mail à M. Springer.

Je vous souhaite une bonne journée et d'excellentes recherches.

Thibaud

인천 알리앙스 프랑세즈 - Alliance Française d'Incheon (Corée du sud)

안녕하세요 ! Bonjour à tous !



Quant à moi, je me trouve en Corée depuis septembre 2011 à Incheon, une ville portuaire à 50 km de la capitale Séoul (déjà presque 6 mois que je suis là-bas, ça passe vraiment trop vite!). Je suis donc professeure de française dans une petite Alliance Française de 6 professeurs (4 Coréens, 1 Français et moi-même) aidés de 4 assistants de langues. L'ambiance est plutôt sympathique et "familiale" ; on passe beaucoup de temps à travailler ensemble mais aussi à prendre du bon temps ensemble : au Caffé Bene du coin (une célèbre chaîne de café façon starbuck à la coréenne) ou au restaurant par exemple... Bref, tradition asiatique oblige, il faut accepter de passer pratiquement tout son temps libre (parfois même ses jours de repos) avec ses collègues de travail ! Éprouvant au début, souvent énervant par la suite, mais on finit par s'y habituer et même à trouver ça agréable (parfois ;-).

J'ai en charge des classes très variées (A1, A2, B1, DELF B1) et très hétérogènes (enfants, lycéens, étudiants, adultes), ce qui me permet d'être confrontée à toutes sortes de publics avec des motivations variées et de me former à tous les niveaux du CECR ; c'est vraiment très instructif ! De plus, grâce à l'Institut Français de Séoul, j'ai pu obtenir mon habilitation pour être examinatrice/correctrice du DELF et bientôt du DALF (les 2 et 3 mars prochain pour être précise) et j'ai également pu bénéficier d'un stage de formation à l'utilisation de la chanson francophone en classe de FLE. Grâce à ce stage, je vais prochainement partir à travers la Corée pour former des professeurs coréens de français à l'utilisation pédagogique de la chanson... Tout un programme !

Bonne réussite à tous !


이자벨

lundi 20 février 2012

Alianza Francesa de Irapuato, Mexico

Hola amigos!
Depuis le mois de juillet 2011, je suis en stage à l'Alliance Française d'Irapuato, une petite ville (400 000 habitants, mais pour le Mexique c'est un village) dans le centre du pays. Le Mexique a la réputation d'être un pays très violent, mais la région où je vis est l'une des plus tranquilles. Il faut faire attention à ses affaires, éviter de sortir seule le soir, et éviter certaines régions, mais sans tomber dans la paranoïa. Les mexicains sont adorables et très ouverts, et le climat est très agréable...
J'ai trouvé ce stage en consultant les petites annonces de fle.fr. C'est un stage plus long que ceux proposés par le MAEE ou Comenius (11 mois et 1 semaine précisément)
Je travaille dans 2 établissements différents. À l'AF, je travaille du lundi au jeudi soir et le samedi matin, les niveaux vont de grands débutants à B2. Les classes sont très hétérogènes: les élèves ont de 12 à 72 ans, enfants et adultes mélangés! Mais les mexicains sont tous de grands enfants et les adultes aussi adorent les activités ludiques.

El Cerro del Piloncillo, Irapuato

Du lundi au vendredi matin, je donne des cours au Tecnologico de Monterrey, une institution privée très réputée au Mexique. Avec des frais d'inscription de 8000 pesos par mois (environ 400 euros, sachant que le salaire moyen est de 2000 pesos environ...), il est fréquenté par la jeunesse dorée de la ville. Ce ne sont pas seulement des élèves, ce sont aussi (et surtout) des clients. Cela change la relation pédagogique et je dois avouer que travailler avec des enfants gâtés me fatigue parfois, mais je découvre un monde qui m'était totalement étranger (après 4 ans en ZEP à Marseille, le choc est énorme) et j'apprends beaucoup.

Le volume horaire est plutôt lourd (21h/semaine ce semestre) mais je ne m'en plains pas. Nous sommes 4 stagiaires (3 français et une salvadorienne, tous en M2 FLE), l'ambiance est très bonne et la directrice de l'AF est un excellent maître de stage, toujours disponible et prête à nous aider. Elle nous permet de participer à des formations très intéressantes, j'ai même passé mon habilitation DELF et fait passé mes premiers examens la semaine dernière!

Le point noir est que j'ai peu de temps pour penser à mes travaux pour l'université et à mon mémoire, mais, comme diraient mes élèves, j'adore beaucoup ce stage.
Si vous voulez plus de détails, vous pouvez consulter mon blog. Si vous êtes intéressés par un stage à Irapuato, le recrutement pour l'année prochaine à déjà commencé! Envoyez-moi un mail (je ne veux pas donner mon adresse mail sur internet, vous pouvez le demander à Mr Springer ou me donner le vôtre en commentaires sur mon blog) et je vous mettrai en contact avec la directrice.
Bonne continuation à tous!

Fanny

PGDE Glasgow University, Ecosse

Sophie et moi-même sommes actuellement en Écosse, où nous sommes formées à l'enseignement au travers du Post Graduate Diploma in Education.
C'est donc un parcours légèrement différent que celui de nos camarades partis en MAEE ou CIEP car il s'agit d'une formation basée sur le principe de l'alternance, et non d'un poste d'enseignant. Nous passons donc en tout 18 semaines à la fac, où nous recevons un enseignement théorique (système éducatif écossais, méthodologies d'enseignement, etc.) assez facile à suivre après avoir passé une première année de Master FLE; et 18 semaines en "placement", dans des écoles qui nous sont imposées (une au premier semestre, une autre au deuxième), où nous enseignons à différents niveaux.
Outre un fonctionnement complètement différent (mais facile à comprendre une fois immergés dans le système), la vision de l'enseignement diffère assez de ce qu'il se passe en France. Au Royaume-Uni, il y a une notion très importante qui est celle du pastoral care, au nom de laquelle les écoles travaillent en étroite collaboration avec les services sociaux, les orthophonistes, etc. Qu'il s'agisse de difficultés d'apprentissage comme la dyslexie, l'hyperactivité, l'autisme, etc., ou des problèmes de comportement liés à une vie familiale et/ou un milieu social difficiles, il est de la responsabilité de l'école d'opérer un suivi de l'élève et de l'aider. Même si ce n'est pas l'enseignant qui s'occupe directement de ce suivi, cela se répercute dans son travail, au travers la notion de "differentiation": autrement dit, adapter ses leçons, ses activités, etc, en fonction des difficultés des élèves, prévoir des supports différents, etc (par exemple, comment faire travailler l'écoute dans une classe où un élève est malentendant?).
En ce qui nous concerne, Sophie et moi adhérons à cette vision des choses, mais si ce n'est absolument pas votre cas, peut-être qu'enseigner au Royaume-Uni n'est pas fait pour vous : la première chose qu'on nous dit ici, c'est qu'un prof est un "social worker", vous êtes donc prévenus.
Au premier semestre, nos placements étaient focalisés sur les première et deuxième années (6ème et 5ème). Sophie et moi avons été placées dans des écoles très différentes : la mienne était réputée pour être difficile, dans une zone au niveau social "peu élevé" (j'aime pas vraiment ce terme, mais j'avoue que j'ai un peu du mal à trouver mes mots en français là-tout-de-suite). Celle de Sophie était une école Catholique, dans le top 3 des meilleures écoles de l'Écosse. Autant dire que les difficultés auxquelles nous avons dû faire face étaient très différentes. Pour moi, il s'agissait de gérer les comportements et d'essayer de faire une leçon sans (trop) de perturbations. Pour Sophie il s'agissait de la pression mise sur les enseignants, poussés au résultat, et la montagne de travail que cela impliquait.
Pour le deuxième semestre, les placements s'intéressent davantage aux troisième et quatrième années (4ème et 3ème). Cette fois-ci, c'est Sophie qui se trouve dans une école réputée difficile (juste à côté d'une prison, on s'est bien amusés à lui foutre la trouille je dois dire^^). Je suis quant à moi dans une école "moyenne", sans problèmes particuliers ni excellents résultats.
La difficulté de cette formation réside davantage dans le fait que nous arrivons en milieu d'année, prenons les classes d'autres personnes, devons continuer un programme déjà en cours et avons à peu près six semaines pour connaître nos élèves, nous faire voir d'eux comme des enseignants, et améliorer notre technique d'enseignement avant notre CRIT (inspection réalisée par nos tuteurs de la fac). Il y en a une par placement. La suivante est la semaine prochaine, alors que nous n'avons enseigné nos classes jusqu'à présent qu'environs 3 fois. Il faut donc être réactifs, progresser vite, prendre les conseils et les mettre immédiatement en application.
Comme il s'agit d'une formation, il y a également des devoirs académiques à rendre, des tâches hebdomadaires à réaliser en groupes, etc. C'est une formation qui demande du temps et de l'investissement. Le genre de formation qui fait que ça fait une semaine que j'ai le dos complètement bloqué parce que j'ai les nerfs à vif, et que je manque de sommeil (non, je n'essaye pas de vous décourager, mais autant que vous sachiez dans quoi vous vous engagez). Ceci étant dit, il s'agit d'une formation très complète, qui nous apprend à enseigner sans être non plus lâchés dans l'inconnu.
En ce qui concerne Glasgow... Ne nous faisons pas d'illusions, il fait gris. Souvent. Mais beaucoup moins froid que je le pensais, et lorsqu'il fait froid, c'est beaucoup plus supportable que dans le sud de la France, plus humide. Super ville cependant pour ce qui est des bars/night clubs, pour les spectacles et les concerts, pour les musées et le shopping ! Il y a vraiment de quoi sortir, et pour des prix très abordables. À noter cependant: la nuit, sortez groupés. Glasgow est quand même la ville au plus fort taux de criminalité d'Europe. Mais elle vaut la peine d'y passer un peu de temps ;)

Si vous voulez en savoir davantage, n'hésitez pas à faire un tour sur mon blog : Izzie Teachin'
J'essaye de le mettre à jour le plus régulièrement possible, dès que j'ai un peu de temps (et de motivation^^), mais je réponds à toutes les questions ;)

Lycée KURESSAARE, ESTONIE - Université de TALLINN

Pour ma part, j'ai enseigné 4 mois au lycée général et au lycée professionnel de Kuressaare, sur l’île de Saaremaa en Estonie...le choc culturel a été terrible...j'ai même pensé abandonner...des lycéens de 19ans difficiles à gérer tant sur le plan scolaire (passivité-désintérêt) que sur le plan humain (agressivité-vulgarité), un isolement social (personne ne me parlait!!), et géographique (4h de la capitale avec une traversée de 30min en bateau)...ajoutez à tout ça une chambre 9m² dans un dortoir où tout était en commun....avec mes étudiants! Toutefois, j'ai quand même pu transmettre des choses surtout au lycée général qui montrait un (tout) petit peu plus d'envie que le lycée général. D'après la liste de cette année, il n'y aurait pas de poste là-bas (vous pouvez me remercier ahahhah)

Maintenant l'université de Tallinn : c'est totalement différent et c'est beaucoup mieux! Les collègues, la secrétaire, la directrice tout le monde est très sympa et ouvert! On me parle tout le temps et avec un grand sourire (majoritairement des expat' mais bon voyons le positif) ! Si il y a le moindre problème, il y a toujours quelqu'un pour vous aider. J'enseigne à deux groupes des A1 et des A2. Le système éducatif estonien est très spécial on attend beaucoup des professeurs, et les étudiants sont pouponnés comme des enfants. En d'autres termes, vous êtes à la disposition des étudiants et vous faites "tout" pour eux. Il faut savoir aussi gérer l'absentéisme des étudiants très fréquents et donc complètement perdus quand ils reviennent!

J'attends quand même la fin de ce stage avec impatience car partie sur un sentiment négatif j'ai du mal à changer ma vision de l'Estonie. Mais, c'est vraiment un beau pays, avec une capitale très traditionnelle. Les gens ne sont pas très sympas : ils ne disent jamais bonjour, ni merci et ne sourient quasiment jamais. Si vous allez dans les commerces c'est assez frustrant et incompréhensible au début. Toutefois, un des avantages de l'Estonie est que si vous parlez anglais tout le monde vous comprendra et vous répondra. Les estoniens sont bilingues estonien/anglais ou russe/anglais.

Université de Daugavpils, Lettonie

Je suis donc partie en stage avec le MAEE à l'université de Daugavpils. J'ai choisi ce stage puisque je cherchais une expérience auprès d'un public de jeunes adultes, et l'annonce sur le site du CNOUS me paraissait très intéressante, puisqu'elle indiquait que le lecteur aurait une grande autonomie, et serait donc bien plus qu'un assistant. En effet, je suis professeur à part entière, étant la seule prof de français de l'université. L'année prochaine sera cependant différente puisque mon tuteur est en train de passer son diplôme pour devenir enseignant.
Cette année je suis donc responsable de tous les cours de la licence (le français est une mineure), sauf du cours de phonétique qui a lieu au 1er semestre. Ainsi, j'enseigne la grammaire et la communication aux L1, la grammaire, la communication et l'analyse linguistique aux L2, l'analyse linguistique, l'interprétation littéraire, la culture et la littérature du 20e siècle aux L3. Au second semestre, je suis également responsable des travaux de recherche des L2.
En tant que stagiaire MAEE, je dois également travailler pour la coopération et la promotion du français en Lettonie, soit participer à l'organisation des séminaires mis en place par l'Institut français de Lettonie, mettre en place des évènements pour la Francophonie, participer au salon de l'Education, et créer un lien entre les professeurs de français de la région de Daugavpils et l'Institut français.
La charge de travail est donc assez conséquente, chaque cours durant 1H30, et la préparation demandant pas mal de temps. Je suis très très autonome, peut-être un peu trop, puisque mon tuteur vient aussi d'arriver à l'université, et qu'il ne peut donc pas m'aider sur certaines questions.
Quant à la vie en Lettonie, elle est bien sûr très différente de la vie française, la Lettonie étant l'un des pays les plus pauvres d'Europe. J'avoue avoir eu des difficultés à m'y adapter, du fait surtout de la barrière de la langue puisque peu de monde parle anglais ici. Le système éducatif supérieur est aussi assez déstabilisant, puisque les étudiants n'étudient pas pour apprendre mais plutôt pour obtenir un diplôme qui leur permettra de trouver un travail ou de quitter la Lettonie.
Le matériel est donc plutôt réduit, les salles sont peu ou pas équipées (tableau à la craie, pas d'internet, peu de prises électricité, pas de papier fourni par l'université), mais le centre français (mon bureau!) possède pas mal de romans, livres de grammaires et dictionnaires.
Mais c'est une expérience professionnelle très intéressante. J'ai et je continue à beaucoup apprendre, sur la profession, sur mes capacités et sur moi-même. Cette année est un réel challenge, et bien que j'en attends la fin, je suis sure que je repenserai à ce stage comme une expérience forte en tant qu'enseignante, mais aussi en tant que personne.

Halifax, Nouvelle-Ecosse

Bonjour à tous! Je me trouve à Halifax, en Nouvelle-Ecosse au Canada. Mon stage se déroule plutôt bien. J'enseigne à des étudiants de niveau B1, B2 et C1. Les cours que je dois faire portent essentiellement sur la grammaire. J'avoue que cela peut parfois être lourd, mais apprendre les règles ne me font pas de mal. En effet, je parle et j'écris le français correctement, mais je ne savais pas expliquer pourquoi on utilisait telle tournure dans telle phrase. Ce stage me permet donc d'apprendre à expliquer la grammaire.
Les conditions dans lesquelles j'enseigne sont excellentes: le bâtiment est neuf, les salles sont toutes équipées d'ordinateurs (un par élève), d'un rétroprojecteur, d'un lecteur DVD/CD, bref j'ai à disposition tout le matériel dont j'ai besoin. Il est juste dommage que je ne puisse pas pleinement en profiter puisque mes cours sont basés sur les points de grammaire.
Le Canada est un pays très intéressant car la place du français est très importante. C'est une langue extrêmement valorisée par le gouvernement et les entreprises.
Ce stage est pour moi l'occasion de mettre certaines connaissances que nous avons acquises en master 1 en pratique, et d'expérimenter de nouvelles choses avec mes étudiants. Mes collègues professeurs sont d'une grande gentillesse, toujours à l'écoute et prêts à aider, et mes étudiants sont vraiment géniaux.
Mon stage et les conditions dans lesquels je l'effectue sont vraiment bons et je me rends compte de la chance que j'ai. Il ne me reste plus que deux mois ici avant mon retour en France. Le temps est passé vraiment vite, mais j'ai tout de même hâte de rentrer voir mes proches!
Je mettrai des photos de mon université et de mes salles de classe la semaine prochaine. Celles que j'ai ne sont pas très lumineuses.
A bientôt!
Marine.

vendredi 17 février 2012

Le blogue de Ruy


Postez vos commentaires ! A vous de trouver comment en chinois ! Mais je ne sais pas si cela va marcher ! Ecrivez moi, salut, Ruy.

Ruy, Institut Normale de Huanggang, province de Hubei, Chine

L'Institut Normale de Huanggang se situe Rue Xin Gang Er Lu de la zone du développement de Huanggang, dans la province du Hubei. Il est en fait en banlieue sud de la ville et cela prend à peu près 20 minutes en bus pour aller au centre ville.

J'ai entendu dire il y a longtemps que l'institut normal de Huanggang est nommée l'université la plus belle de la région et à mon arrivée ici, je trouve que le campus est encore plus beau que j'imaginais. Grande prairie pour le repos,terrain de sport très large et même un petit lac à l'intérieur où on peut voir des feuilles de lotus!

j'arrive, <wbr>INSTITUT <wbr>NORMAL <wbr>DE <wbr>HUANGGANG


Monsieur YU, le doyen de la faculté des langues étrangères m'a bien reçu après sa réunion et il m'a présenté brièvement l'enseignement du FLE dans cette université. Pour le moment, le français est seulement enseigné aux étudiants de département d'anglais comme la deuxième langue étrangère. On compte 4 classes de 35 personnes pour la 2e et la 3e année respectivement qui sont prises en charge par deux profs de français, M. Luo ET Mme.Zhao. Un peu plus tard, j'ai de la chance de les rencontrer après leurs cours et de déjeuner ensemble avec ces deux profs. Concernant mon emploi du temps, le doyen a discuté un peu avec eux et enfin de me conseiller de d'abord observer leurs classes pour savoir comment les cours se passent.

Lundi matin, je me suis levé à six heures trente pour pourvoir assiter à la classe de M.Luo qui commence à huit heures. Ciel gris avec le vent gelé et hurlant. J'entre dans la salle avec les élèves de 3e année. Une fois entré,je suis quand même un peu étonné de l'atmosphère de la classe: petite salle avec plein d'étudiants qui s'asseyent derrière des rangs de bureaux longs et immobiles et la silence règne. A ce moment-là, j'ai le sentiment que la classe est peu active et manque d'intéraction. Comme ce que j'ai prévu, M.Luo commençait le cours par vérifier les réponses des exercises de la leçon dernière. Il appelait quelqu'un à donner la réponse ou bien il dictait la bonne réponse directement. 

La leçon d'aujourd'hui porte sur le passé simple et sans aucune surprise, comme la plupart des profs de FLE en Chine, M.Luo a d'abord écrit des examples de conjugaison pour les 3 groupes de verbes au tableau et puis demandait aux étudians si c'était clair. J'ai remarqué que cela a pris a peu près 10 minutes à donner tous les exemples et je ne peux pas m'empêcher de me demander si c'est vraiment important de le faire car sur le manuel figurent déjà des exemples de conjugaison.Et à mon avis, c'est déja assez. Bien que le prof en donne des supplémentaires, surtout pour le 3e groupe, comme les verbes acquérir, restreindre,je trouve que c'est plus bénéfique pour les élèves à consacrer ce temps au texte qui est à la fin de la léçon òu on peut trouver des verbes conjugués au passé simple. Car dans ce cas-là, ils ne sont plus isolés, mais avec un sens concrète.

L'observation va durer à peu près deux semaine et je ne sais pas encore quelle classe et combien d'heures qu'ils vont me confier. Qu'est-ce que je peux faire pour rendre les cours plus intéressants. Un peu stressé. (14/11/2011)

Le blogue de Tingting, Tingting's fle


Postez vos commentaires ! A vous de trouver comment en chinois ! Mais je ne sais pas si cela va marcher ! Ecrivez moi, Tingting.

Tingting, au lycée n°8 à Kunming, province de Yunnan, Chine

Après mon premier cours, j'ai pris quelques photos au lycée numéro 8 de Kunming. Voilà !Il me manque, la vie au lycée, hehe...
Ce lycée se situe dans la périphérie de Kunming, loin du centre ville, et je prend plus ou moins 40 minutes dans le bus pour y aller. A côté du lycée, il y a une grande zone de résidence, avec des grands immeubles derrière les bâtiments du lycée.
D'abord, c'est le campus du lycée :




C'est dans la salle de classe pour les cours de français. J'ai pris des photos après le cours, donc la plupart des élèves sont sorties de la classe. Je n'ai pas vraiment demandé l'autorisation des élèves qui sont restés dedans pour prendre des photos, mais ils sont cools avec moi, hehe!

Les élèves dans le cours de français sont dans le 1ère année du lycée, mais il y a exceptionnellement trois collegiennes en 1ère année. En fait, cet établissement inclut les classes de collège et de lycée, mais il est avant tout connu en tant que lycée à Kunming.









Deux élèves dans le couloir. Je pense qu'ils sont deux collègiens. En Chine, presque tous les collèges et les lycées ont leurs uniformes de l'école (pour l'été, l'hivers et pour les cours de sport), donc ils sont en uniformes de sports.


mardi 14 février 2012

La promotion 2011 / 12

Carte des lieux de stage : Marine, Canada ; Rosa, Marseille ; Mélinda, Egypte ; Rui, Chine ; Eléonore, Finlande ; Julie, Ouganda ; Cécile, Italie ; Nora, Turquie ; Françoise, Lettonie ; Audrey, Estonie ; Sophie, République Tchèque ; Samia, Espagne ; Sophie et Isabelle, Ecosse ; Héliodore, Malte ; Fanny, Mexique ; Isabelle, Corée ; Thibaud, Mozambique ; Tingting, Chine